« Personne, peut-être, n’occupe une place aussi centrale, aussi cruciale, dans la sculpture contemporaine que Germaine Richier ».
David Sylvester, rétrospective sur Germaine Richier à la Hanover Gallery, Londres, 1955
Vue de La Spirale et de La Vrille dans l’exposition « Germaine Richier, une rétrospective » au musée Fabre, visible du 12 juillet au 5 novembre 2023.
© Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole : photographie Frédéric Jaulmes
© Adagp, Paris 2023
L’œuvre de Germaine Richier occupe une place à la fois unique et incontournable dans l’histoire de la sculpture du XXème siècle. Formée à la tradition d’Auguste Rodin et d’Antoine Bourdelle, l’artiste s’affirme en à peine plus de 25 ans - des années 1930 à sa disparition précoce en 1959 - comme profondément originale et radicale, s’adonnant à de multiples expérimentations techniques et formelles.
A l’âge de deux ans, Germaine Richier s’installe en 1904 avec sa famille à Castelnau-le-Lez. Le paysage de la garrigue, la faune et la flore méditerranéennes, ont nourri son imaginaire. En 1937, elle est sollicitée pour l'Exposition universelle à Paris autour du thème de l'influence de la mer, dans le cadre du Pavillon Languedoc-méditerranéen. Les mythes et symboles méridionaux intègrent dès lors à plusieurs reprises sa production.
A partir des années 1940, nombre de sculptures de Germaine Richier traduisent son intérêt pour les formes hybrides, mêlant les corps humain et animal, et incorporant une diversité de matériaux unifiés dans les pièces finales en bronze.
Germaine Richier est l’une des rares artistes femmes à rencontrer un succès national et international dans les années 1940 et 1950. En 1956, elle est la première femme artiste exposée de son vivant au Musée national d’art moderne, tandis qu’elle participera, durant la même décennie, à deux expositions phares du Museum of Modern Art de New York, « The New Decade » et « New Images of Man ».
Contribuez à l'acquisition d'une sculpture de Germaine Richier!
Depuis, cinq de ses œuvres ont été acquises par la Ville de Montpellier, parmi lesquelles : La Chauve-souris, L’Escrimeuse avec masque et L’Araignée I, acquise avec le soutien de l’association des Amis du Musée Fabre. Le musée lui dédie, depuis sa rénovation en 2007, une salle de son parcours permanent, signant un engagement sans faille dans la diffusion et la défense du travail de l’artiste.
Fidèle à cet engagement, la Métropole de Montpellier souhaite à présent acquérir La Spirale et faire découvrir cette immense artiste à un plus large public.
La Spirale
Tout part d’un coquillage ramassé sur la plage...
La Vrille, petite, 1956,
Coquillage avec triangulation
Photo Centre Pompidou/Hélène Mauri
Fondue à titre posthume selon les indications laissées par l’artiste, La Spirale en bronze, qui culmine à plus de trois mètres de haut, prend pour point de départ un coquillage érodé par la mer, La Vrille.
Elle témoigne par ailleurs de la fascination de Richier pour la composition en spirale, à la fois organique et géométrique, notable dans d’autres œuvres de l’artiste.
Nous invitant à la contemplation de la nature, Richier fait de ce petit coquillage un réel « monument » comme l’a fait en poésie son ami Francis Ponge, proposant de nous attarder sur l’objet du quotidien à la banalité apparente, élevant le commun et l’usé au rang d’art.
La Spirale laisse apparaître ses courbes, la torsion de son squelette, sa porosité par endroits et les effets du temps sur le calcaire. Une œuvre monumentale traduisant le mouvement de la vie et de la nature.
Une sculpture qui embellira l’Esplanade des arts et de la culture Charles-de-Gaulle
Projet de réaménagement de l’Esplanade Charles-de-Gaulle
A l’été 2025, l’Esplanade reprendra sa fonction de grand parc des arts et de la culture.
La grande allée centrale sera libérée pour connecter les équipements culturels, les allées latérales formeront des parcours fraîcheur. Les kiosques seront renouvelés, la grande aire de jeux repensée.
La sculpture s’insère parfaitement dans le projet de réaménagement : élan de vie qui semble sortir de terre, elle symbolise une nature à préserver pour continuer de vivre en harmonie avec elle.
Merci à vous!